Résumé :
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, il semble essentiel de dépeindre le contexte général dans lequel s’inscrit notre recherche. L’organisation militaire qu’est la Défense belge compte des femmes dans ses rangs depuis maintenant plus de quarante ans. En effet, celles-ci peuvent débuter une carrière militaire depuis 1975 pour les volontaires, depuis 1977 pour les sous-officiers et depuis 1978 pour les officiers. À l’heure actuelle, les femmes représentent un peu moins de huit pourcents du personnel de la Défense (7,72% de femmes au 1er janvier 2016 soit 2291 femmes – Vandenhoeke, 2016). Ces femmes constituent un peu plus de sept pourcents du personnel militaire chez les volontaires et un peu moins de sept pourcents chez les sous-officiers. C’est au sein de la catégorie des officiers que la proportion de femmes est la plus importante (12%). Malgré une volonté de la Défense d’augmenter ses effectifs féminins, nous constatons que les proportions ont globalement diminué au cours de ces cinq dernières années, et ce dans toutes les catégories de personnel mis à part celle des officiers (La Défense, 2016 ; Weber, 2015). La mise à la retraite de nombreuses femmes militaires explique en partie cette diminution. Le vieillissement de la population est une problématique actuelle qui touche également le personnel de la Défense. Afin de faire face à ce défi majeur, la Défense souhaite regonfler ses effectifs, en recrutant plus de femmes (Weber, 2015). À terme, elle aimerait arriver à quinze pourcents d’officiers ainsi qu’à dix pourcents de sous-officiers et dix pourcents de volontaires (La Défense, 2016). Pour y parvenir, l’organisation militaire doit encourager les femmes à postuler pour une carrière à l’armée. Pourtant, en raison d’un manque de visibilité auprès de la population, celle-ci rencontre des difficultés lorsqu’il s’agit d’attirer davantage de femmes. C’est pourquoi les campagnes de recrutement sont aujourd’hui particulièrement axées vers le personnel féminin (Weber, 2015).
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