Résumé :
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Malgré les vicissitudes conjoncturelles, avec 204 millions d’habitants et une économie qui se place parmi les dix premières du monde, le Brésil appartient aux grandes puissances d’aujourd’hui et représente à lui seul plus de la moitié de l’Amérique du Sud par sa superficie, sa population et son PIB. Faire l’histoire du Brésil ne consiste pas à tracer une évolution rectiligne et déterministe de ce qui serait un « destin national », la construction implacable du « Géant lusophone », depuis l’arrivée des Portugais en 1500 jusqu’à la seconde présidence de Dilma Rousseff, mais à suggérer que bien d’autres destins étaient possibles. Pour rompre avec la linéarité du récit national, ce livre commence bien avant la prise de possession par la Couronne portugaise de la côte de la « Sainte Croix » et évoque le peuplement de cette partie de l’Amérique méridionale par les Amérindiens. À partir de la colonisation, il insiste sur la diversité et les contradictions de la société coloniale, puis du Brésil indépendant. Il rappelle le rôle central qu’exercèrent Portugais et Brésiliens pendant toute la durée de la traite négrière occidentale, le fonctionnement du système esclavagiste, ainsi que les séquelles de longue durée que fait peser celui-ci sur les rapports sociaux et la citoyenneté au Brésil. Il s’efforce, enfin, de faire l’archéologie du « Brésil métis », en plaçant dans son contexte le métissage, ses formes, ses significations et ses enjeux.
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