Titre : | Liban à l’heure de la radicalisation : enjeux et perspectives |
Auteurs : | James Moussa |
Type de document : | Thesis |
Editeur : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2015 |
Article en page(s) : | 51 |
Langues: | Français |
Tags : | Working paper ; CSEM/HStO 129 |
Résumé : |
De par son relief montagneux, le Liban a été le refuge des opprimés dans la région1. Tous ceux qui ont traversé Al Nahr al-Kabir al-Janoubi situé au nord du Liban, et surnommé, par les grecs, la rivière « Eleutheros »2 c'est-à-dire la liberté, passaient vers une terre de liberté. Le Liban a connu tout au long de son histoire médiévale3, des vagues successives d’émigrés au fur et à mesure que les oppressions s’accentuaient dans la région. Ces émigrés choisissaient le Liban à cause de sa nature montagneuse difficile d’accès leur offrant refuge. Ainsi, le nombre des opprimés de différentes confessions le long des années, venait grossir le rang de cette population qui restait majoritairement chrétienne. Ce petit territoire derrière la rivière d’ « Eleutheros » était le berceau de la tolérance, de la coexistence et de la cohabitation entre toutes les communautés. Il a su préserver sa spécificité à travers les siècles jusqu’à la constitution du « Petit Liban » à majorité chrétien, vers la fin du 19ème siècle. Cette entité, en plein coeur du Mont Liban, connaîtra une grande vague d’émigration vers le nouveau monde, une émigration à majorité chrétienne représentant un enjeu démographique important dans le système politique confessionnel4. Sous le mandat français5 et avec l’Accord Sykes-Picot, le « Petit Liban » qui a favorisé l’émergence des trois grandes communautés: les maronites, les chiites et les druzes en plus de 10 autres petites minorités, s’est vu rajouter des villes côtières avec les vallées du nord majoritairement sunnites, Jabal Amel au sud habité par les chiites et la vallée de la Bekaa à l’Est. Ainsi, le « Petit Liban » s’élargit en 1920 pour devenir ce que le Général Gouraud avait nommée « le Grand Liban » 6. De ce fait, le taux des chrétiens avait diminué de 79% pour atteindre 51.2% dans le « Grand Liban » sous le mandat français7. En 1948, au début du conflit israélo-palestinien et avec l’arrivée massive des palestiniens, majoritairement sunnites, se répartissant sur 12 camps tout au long du territoire libanais8, l’équilibre démographique au Liban se fragilise alors entre chrétiens et musulmans en faveur de la communauté sunnite. La guerre civile libanaise, 1975 – 1990, à son tour, n’a pas arrangé les choses, pire elle a provoqué des déplacements de population, les différentes régions devenant dominées par une communauté plus qu’une autre. |
En ligne : | http://units.mil.intra/sites/UBDef-BUDef/Theses/119223R.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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119223R | RMA Mast CSEM/HStO 129 DIV/19 | Thesis | Royal Military Academy | BIBL ERM Cave | Exclu du prêt |