Titre : | Union Européenne face à la réforme des Forces Armées de la RD Congo |
Auteurs : | Pascal Ilunga ngoyi kabale |
Type de document : | Thesis |
Editeur : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2014 |
Article en page(s) : | 75 |
Langues: | Français |
Tags : | Working paper ; CSEM/HStO 128 ; Union européenne ; Congo (Democratic republic) |
Résumé : |
Depuis l’année 1996, soit près de vingt ans déjà, la RDC (République démocratique du Congo) s’enlise, sans interruption significative, dans d’interminables conflits armés qui ont entrainé des bilans lourds et variés. Ces guerres ont affecté tous les domaines de la vie du pays, notamment politique, social, économique, démographique, etc. Et plus particulièrement, elles ont engendré la déstructuration du secteur de sécurité et de défense qui, du reste, y est activement engagé depuis de longues années. Sans prendre en compte les dégradations qui ont résulté de la première ère de l’indépendance dès 1960 et du régime fort du président Mobutu, surtout à partir des années 1990, le secteur de sécurité congolais a traversé trois moments critiques qui ont accentué sa déstructuration sans qu’il s’en suive une réorganisation adaptée aux maux qui l’ont rongé. Il s’agit principalement de: - la guerre de 1996 au 17 Mai 1997: menée contre le régime dictatorial de Mobutu par les troupes de l’AFDL1 soutenues par le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et l’Angola qui voulaient en finir avec un pouvoir qui entretenait des groupes armés hostiles aux régimes de ces pays. Cette guerre s’est terminée par l’avènement de Laurent Désiré Kabila au pouvoir. - La guerre du 02 Août 1998 à 2003: menée par plusieurs factions politico-militaires contre le régime de L.D. Kabila (RCD-Goma, RCD-ML, RCD-N, MLC2 et bien d’autres). Qualifiée par une certaine opinion de la «première guerre d’Afrique», du fait de l’implication de plusieurs puissances africaines, d’une part, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi aux côtés de la rébellion et, d’autre part, le Zimbabwe, la Namibie, l’Angola, la Tanzanie, le Soudan, le Tchad et la Libye en soutien au régime de Laurent Désiré Kabila. Cette guerre s’est soldée par plusieurs accords de paix, dont l’«accord de Lusaka »3 et l’«Accord global et inclusif»4, qui ont créé le contexte de paix et d’une transition politique inclusive en RDC entre 2003 et 2006. Enfin, l’« acte d’engagement de Dar-es-Salam » conclu entre le gouvernement de transition et les groupes armés non signataires de l’accord global et inclusif. -La guerre de 2003 à 2009: après l’installation du gouvernement de transition, cette guerre est déclenchée par les troupes en défection de l’armée régulière, baptisées troupes du CNDP5. Elle s’est aggravée après les premières élections de 2006 qui ont institué Joseph Kabila comme président élu. Elle a essentiellement replongé l’Est du pays dans une situation d’insécurité qui a amené le gouvernement élu à négocier un autre accord de cessation des hostilités en date du 23 Mars 2009. En effet, ces guerres mises ensemble, depuis 1996, ont conduit à la formation d’une armée nationale en brassant les ex-combattants (intégration) et au processus DDR pour les éligibles à la vie civile. Bien que la formation de la nouvelle armée ait réussi à rompre les structures de commandement des anciens belligérants, par contre, elle a été confrontée à l’augmentation des effectifs des miliciens jusqu’à 330.0006 . Dans ces conditions, les FARDC ont fait figure d’une institution composite et présenté des caractéristiques peu règlementaires. Une augmentation considérable des effectifs des officiers venant de toute part a remarquablement contrasté avec le nombre de fonctions disponibles. Des incompatibilités entre les niveaux de formation et les responsabilités octroyées sont observables, pendant que des antagonismes internes minent toute possibilité de commander les FARDC sur base des principes homogènes. Ces déséquilibres se sont vite répercutés sur le rendement, condamnant les FARDC à l’échec par rapport à leur première mission de défense du territoire national. Face à cette complexité, du reste, préjudiciable à la RDC (en tant qu’état, territoire et population) et à l’environnement international, la nécessité de réformer les FARDC s’est vite imposée. C’est finalement dans cette optique que l’ONU, l’UE, l’UA7 autant que d’autres organisations et pays se sont activement impliqués dès lors dans la question de la restauration de la paix en RDC, particulièrement par la réforme de son secteur de sécurité. Cette activité étant reconnue comme un instrument de synchronisation de la sécurité et du développement8, dans un contexte post-conflit pour le cas de la RDC, consiste dans la transformation du système de sécurité qui inclut tous les acteurs, leurs rôles, leurs responsabilités et leurs actions afin qu’ils soient gérés et opérés d’une façon plus compatible avec les normes démocratiques et les principes sains de bonne gouvernance et ainsi contribuent à établir un cadre sécuritaire fonctionnant correctement. Dans ce cas, les forces de sécurité responsables et devant rendre des comptes réduisent les risques de conflit, assurent la sécurité des citoyens et créent un environnement favorable au développement durable. L’objectif en général de la réforme du secteur de la sécurité est d’établir un environnement sécurisé qui stimule le développement9. Voilà donc vers quel objectif les FARDC doivent être conduites pour qu’elles conduisent à leur tour à l’atteinte de l’état final recherché que sont la sécurité et, par voie de conséquence, le développement. |
En ligne : | http://units.mil.intra/sites/UBDef-BUDef/_layouts/DocIdRedir.aspx?ID=UBDEF-32-9410 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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118564R | RMA Mast CSEM/HStO 128 DIV/9 | Thesis | Royal Military Academy | BIBL ERM Cave | Exclu du prêt |