Titre : | dialogue méditerranéen de l'OTAN et le printemps arabe |
Auteurs : | Issam eddine Labidi |
Type de document : | Thesis |
Editeur : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2014 |
Article en page(s) : | 24 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Tags : | Working paper ; CSEM/HStO 128 |
Résumé : |
Durant toutes les années de son existence, l’Organisation du traité de l’Atlantique du Nord (OTAN) a pu s’adapter et survivre aux changements majeurs des deux dernières décennies. Pourtant, plusieurs experts ont prédit sa disparition après la chute du mur de Berlin qui a marqué la fin de la Guerre froide et la disparition de la menace soviétique, cause même de la création du Traité. Bien au contraire, l’OTAN est depuis, entrée dans un processus de transformation pour s’adapter aux différentes menaces dictées par les mutations qui ont façonnées le Monde, optant ainsi pour une ouverture sur de nouvelles zones géopolitiques, tels que la Méditerranée qui constitue un des espaces adjacents les plus importants pour l’OTAN. D’autre part, Au-delà de la disparition du bloc soviétique, des événements majeurs tels que les attaques terroristes au « World Trade Center » du 11 septembre 2001, ont incité l’Alliance à revoir sa stratégie pour faire face aux nouveaux défis que pose l’environnement international. De nos jours, l’Alliance atlantique n’est plus l’organisation qui existait à travers la confrontation Est-Ouest. Si le principe essentiel de défense collective demeure inchangé depuis sa création en 1949, l’OTAN a connu plusieurs changements principaux pour s’adapter à la situation nouvelle de la sécurité mondiale issue de la fin de la guerre froide. Les domaines touchés par le processus de transformation sont nombreux, d’ordre politique et militaire, interne et externe. Il s’agit d’une nouvelle approche doctrinale contenue dans le Nouveau concept stratégique1 – approuvé au sommet de Rome en novembre 1991 et révisée lors des sommets de Washington en 1999 et de Lisbonne en 2010. En adoptant un nouveau concept stratégique, l’OTAN décrit, parmi les objectifs permanents et les taches de sécurité fondamentales, la nécessité de « coopérer avec d’autres partenaires dans le monde pour faire face aux nouvelles menaces »2. Mais l’importance de la coopération n’est pas un concept nouveau. En effet, un dialogue a été lancé en 1994 par le Conseil de l'Atlantique Nord avec les pays non OTAN de la région méditerranéenne, une conception qui lie la sécurité en Europe avec celle de Méditerranée et témoigne ainsi de « l’adaptation de l’OTAN à l’environnement de sécurité de l’après-guerre froide et constitue un élément important de la politique d’ouverture et de coopération menée par l’Alliance »3. Ce dialogue concerne actuellement sept pays de la région méditerranéenne et qui ne font pas partie de l’OTAN : La Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, l’Egypte, la Jordanie et Israël. En effet, la Méditerranée est considérée comme une zone de contact entre le Nord et le Sud et entre l'Occident et le Monde arabe, grâce à sa position privilégiée entre les trois continents (Europe, Afrique, Asie). Ce sont environ 25% du trafic mondial d’hydrocarbures et 30% du fret mondial qui y transite. Cette interface entre le Nord et le Sud constitue une zone de fracture qui présente des opportunités mais aussi des défis culturels, sécuritaires et politiques qui doivent être gérés par des mécanismes de dialogue et de coopération entre les différents acteurs régionaux tels que ceux établis par le dialogue méditerranéen de l’OTAN. C’est dire combien sont énormes les retombées de tout changement géopolitique, dans cette région du monde sur l’ensemble des pays. C’est ainsi que la révolution tunisienne du 14 janvier 2011 eut un véritable « effet domino » qui a « balayé » la région Sud d’une extrémité à l’autre donnant ainsi naissance au printemps Arabe. Plusieurs régimes sont Qu’en est-t-il alors pour le dialogue méditerranéen de l’OTAN ? Le Dialogue méditerranéen se trouvant alors face à trois niveaux de défis relatifs à l’espace méditerranéen, au dialogue en tant que mécanisme d’échange et au printemps Arabe en tant que facteur majeur de changement. Transformation detombés, certains ont entamé des changements institutionnels profonds, d’autres continuent à employer la force pour rester au pouvoir, coute à plonger leur pays dans une Guerre civile dévastatrice comme c’est le cas en Syrie. Le printemps Arabe, causé par la vague de protestations populaires dans les différents pays arabes, se poursuit et il est difficile d’en prédire l’ampleur ni les retombées. Par conséquent, ce changement risque de modifier profondément les relations internationales dans la région et d’avoir un impact majeur sur le dialogue méditerranéen entre l’OTAN et les sept pays membres. Par son ampleur, le printemps arabe a modifié les défis existants et engendré une nouvelle situation nouvelle qui pourrait avoir des répercussions négatives, mais qui présenterait des opportunités à saisir à condition de valoriser les mécanismes améliorations aux relations entre l’OTAN et les pays membres du dialogue. En effet, la révolution arabe a mené à des résultats qui diffèrent d’un pays à un autre avec des réalités parfois contradictoires. Certains analystes voient dans ces révolutions une aspiration à la démocratie alors que d’autres insistent sur la complexité des événements et les menaces qui pourraient ressortir de cette situation. Dans tous les cas de figure, on s’attend à la lumière du printemps arabe qu’il y ait un certain impact sur la région méditerranéenne, qui va mettre à rude épreuve les relations entre les pays de la région ainsi que les mécanismes de coopération existants. |
En ligne : | http://units.mil.intra/sites/UBDef-BUDef/_layouts/DocIdRedir.aspx?ID=UBDEF-32-9411 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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118565R | RMA Mast CSEM/HStO 128 DIV/8 | Thesis | Royal Military Academy | BIBL ERM Cave | Exclu du prêt |