Titre : | Economie de la religion : Financement et approche théorique |
Auteurs : | Faustin pulcie Souloubi |
Type de document : | Thesis |
Editeur : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2014 |
Article en page(s) : | 1 vol. (p. mult.) |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Le choix du sujet qui fait l’objet du présent travail de recherche trouve son intérêt, principalement dans l’opposition apparente entre le fait religieux et le fait économique, entre le cultuel et le factuel.
Envisager l’étude du phénomène religieux sous le prisme économique ne relève ni de l’évidence, ni du champ d’étude traditionnel des économistes. En effet, « L’intervention systématique des économistes dans ce domaine de recherche est, à quelques rares exceptions près, relativement récente ; elle remonte pour l’essentiel aux dernières décennies du XXe siècle aux Etats-Unis, au début du XXIe en Europe… » Les investigateurs sur le sujet l’ont examiné sous plusieurs angles. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une recherche exhaustive, il semble intéressant de répertorier quelques études qui ont touché de près la notion de l’économie de la religion. Des économistes américains ont fait état de la liturgie en tant que bien de consommation . Il s’agit d’une première tentative par les économistes d’analyser les déterminants de la participation des individus aux activités religieuses. Un modèle permettant de maximiser l’utilité de ce bien par les ménages a été développé, prenant en compte une certaine période du cycle de vie d’un ménage et la répartition du temps au sein du couple. Brooks B. Hull et Frederick Bold ont analysé les organisations religieuses en tant qu’entreprises . Pour eux, les églises produisent un ensemble de biens incluant le divertissement, une variété de marchandises publiques d’utilité sociale… Bien plus, elles réduisent le coût des transactions en faisant respecter un système de droits de propriété. Le respect des principes moraux établis est garanti par la promesse d’une vie éternelle à l’inverse de l’enfer, en cas de désobéissance. Le volontariat des terroristes dans les mouvements extrémistes religieux fait apparaitre la religion comme un bien club . C’est l’explication que donnent Eli Berman et David D. Laitin pour justifier la réussite de certains modèles religieux radicaux. La sélection se fait par l’exigence de sacrifice comme signe d’engagement, à travers des attentats suicides qui visent des cibles très difficiles d’accès ou l’atteinte d’un grand nombre de victimes. Ainsi, peuvent-ils exclure des personnes montrant peu d’enthousiasme et d’engagement. Pour Tony Van der Haegen, la religion pratique en permanence le Lobbying pour, sinon imposer, du moins faire valoir certains points de vue auprès des institutions internationales et européennes . Les enseignements religieux relatifs à de la vie après la mort, le paradis, le péché, l’enfer, etc… font de la religion un capital social en ce qu’elle développe, tout comme la théorie économique, des facteurs prévisibles permettant l’atteinte de résultats prédéfinis. La religion, comme le gouvernement, la famille et la communauté, peut faire respecter des droits de propriété et encourager la promotion de valeurs sociales. La relation entre l’Église et l’État a été étayée à travers une analyse faite dans dix-huit démocraties occidentales, sur la participation des églises à la vie publique et leur vitalité . Les résultats montrent que le lien entre la subvention aux églises et leur participation à la vie publique, tant dans des pays protestants que catholiques, est bien plus explicatif que le pluralisme religieux seul. Cependant, certaines caractéristiques des résultats suggèrent que "l'économie de la religion" doit être complétée par des variables non économiques pour une explication sociologique adéquate. Nombre de ces recherches mettent en exergue des approches qui consistent à utiliser les techniques de l’analyse économique dite « néoclassique », et plus spécialement de la microéconomie, pour expliquer les comportements religieux des individus, des groupes ou des églises. Pour Jacques Lecaillon, c’est ce dernier domaine de recherche qui mérite l’appellation d’« économie de la religion », avec une offre et une demande. C’est précisément l’explication de ce « marché » qui permettra de comprendre les besoins, les modalités et les approches de financement de la religion. Pour délimiter notre champ d’étude, l’analyse portera sur les connotations belge et européenne de cette problématique. Incidemment, il pourrait être fait référence aux aspects français et nord-américain. |
Promotion : | 34 CSAM/HOMA |
En ligne : | http://units.mil.intra/sites/UBDef-BUDef/Theses/Forms/AllItems.aspx |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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118556R | RMA Mast CSAM/HOMA 34/46 | Thesis | Royal Military Academy | Bibliothèque ERM | Exclu du prêt |