Abstract :
|
Caractérisée en 2011 par le pacifisme des manifestants et l’aspect séculier des revendications démocratiques, la nature de la crise syrienne a depuis profondément changé. La répression massive et aveugle des forces armées de Bashar al-Assad ainsi que l’internationalisation du dossier ont progressivement transformé le soulèvement populaire en une guerre civile. Comment comprendre la ligne intransigeante de la politique française dès l’été 2011, inédite mais risquée (car fondée sur le pari de la chute inexorable du régime à court terme) et les réponses disproportionnées et violentes de Damas à l’égard de Paris ? Désormais, le sort du régime syrien est devenu un enjeu géopolitique de première importance pour les puissances régionales et internationales. En effet, compte tenu de l’importance stratégique de la Syrie dans l’équation moyen-orientale, la reconfiguration des rapports de force internes laisse présager des contrecoups à portée régionale, si ce n’est au-delà. Dans ce contexte, quel est l’avenir des relations entre la France et la Syrie ? Cet ouvrage se propose d’apporter quelques clefs permettant de mieux appréhender la complexité et la portée des enjeux en présence. Il est tiré d’une thèse soutenue en avril 2011, soit seulement quelques semaines après le début des manifestations pacifiques en Syrie. Toutefois, les tendances de fond décrites tout au long de ce travail demeurent, d’où l’importance de les analyser et d’encomprendre les effets.
|