Titre : | fin du rêve européen |
Auteurs : | François Heisbourg |
Type de document : | Books |
Editeur : | Paris : Stock, 2013 |
Article en page(s) : | 192 p. |
Collection : | Les essais. Série |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-234-07533-7 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 332.494 |
Tags : | Depressions (E) ; Monetary policy--European Union countries ; Money--European Union countries ; Europa--Economie |
Résumé : |
L’économie européenne va mal et les peuples de notre continent sont à la peine. Cependant, avec l’apaisement des crises successives de l’euro à partir de l’été 2012, on pourrait penser que la phase la plus aiguë des difficultés est derrière nous et que moyennant un assouplissement de la politique d’austérité après les élections allemandes, l’horizon commencerait à s’éclaircir. Les élections indécises en Italie et la secousse chypriote seraient ainsi des queues de comète, avant un retour progressif à la croissance. Hélas, cette vision est fausse. Faute d’un soubassement politique solide et d’institutions robustes, l’euro continue d’aggraver les déséquilibres entre États du Nord et du Sud, compromettant à terme sa propre survie. Les conditions même de son sauvetage accentuent les divergences entre les États membres de l’Union, nourrissent les populismes et le repli sur soi, et renforcent le rejet d’un rêve européen qui vire au cauchemar. La sécurité, la prospérité, les valeurs démocratiques dont était porteuse la construction européenne des pères fondateurs de l’immédiat après-guerre sont compromises, mettant en cause la raison d’être de l’Union européenne. Pourtant, la fin de l’Union européenne serait une catastrophe qui doit être évitée, faute d’alternatives acceptables. Mais pour ce faire, il va falloir reculer pour mieux sauter : en profitant de l’actuelle accalmie, le temps n’est-il pas venu de mettre entre parenthèses l’aventure malheureuse qu’a été le lancement prématuré de l’euro ? Partant de là, ne pourrait-on relancer à partir d’une structure démocratique saine le débat sur l’intégration politique et économique de l’Union européenne, processus au terme duquel la monnaie unique serait rétablie sur des bases durables ? Fédéralisme impossible, institutions contestables, peuple introuvable, économie détestable : l'Europe se meurt de ces maladies. Le dire n'est pas faire cause commune avec les eurosceptiques, c'est chercher à sauver le projet européen en sortant de l'illusion dans laquelle nous entretiennent les discours creux des politiques. La crise qui sévit depuis cinq ans a transformé le rêve européen en cauchemar. Il faut maintenant se réveiller.Que faire ? Se convaincre que l'Europe et l'euro ne sont pas nécessairement liés - la première a vécu pendant quarante ans sans le second - et que la priorité n'est pas la monnaie européenne mais l'Union européenne. Pour sauver celle-ci, le moment est venu d'abandonner l'euro : c'est maintenant qu'il faut le faire, à froid, et non pas demain, à chaud. Si une chirurgie aussi lourde comporte de grands risques, elle n'en est pas moins réalisable et en tout cas préférable à la poursuite des politiques qui condamnent l'Europe au délitement |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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301730 | 332.494 HEI F | Book | Royal Military Academy | Bibliothèque ERM | Disponible |