Titel: | Gouvernance mondiale et démocratie |
Auteurs: | René Ngendahimana |
Documenttype: | Thesis |
Uitgever : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2013 |
Artikel op pagina: | 1 vol. |
Talen: | Frans |
Tags: | Working paper ; CSEM/HStO 127 |
Abstract : |
Selon une opinion largement partagée par d’éminents auteurs, le terme ‘gouvernance mondiale’ serait étroitement lié au phénomène de la mondialisation, et ce dans ce sens que le premier s’est développé essentiellement pour tenter de juguler sur le plan mondial les défis, de plus en plus complexes, posés par le dernier. A ce propos par exemple, Claude Revel fait observer que ‘la mondialisation a (…) fait surgir depuis une trentaine d’années toutes sortes de réalités nouvelles, qui nécessitent incontestablement des régulations, sous peine de mener à une jungle mondiale (…)1. Etant donné qu’il n’y a pas à proprement parler de ‘gouvernement mondial ni même de système de décision multilatéral global’, poursuit le même auteur, Les institutions internationales existantes vont (…) établir les règles du jeu nécessaires, chacune dans leur domaine, selon les modes nouveaux et avec des acteurs qui ne seront plus les seuls Etats. Il faudra pallier l’absence de système organisé pour former peu à peu ce qu’on appelle la gouvernance mondiale2. (C’est nous qui soulignons). D’emblée, la gouvernance mondiale se présente donc comme une sorte d’extension imagée, au niveau mondial, de la gouvernance ordinaire que l’on connaît au niveau national. S’agissant de la gouvernance sur le plan national, inutile de mentionner qu’elle est de façon générale conduite par des institutions élues pour cet effet par la population de l’Etat concerné, et ce conformément à la constitution nationale. En d’autres termes, dans ce contexte bien précis, la gouvernance ne pose en principe aucun problème, notamment en termes de légitimité, car constituant dans bien de cas l’aboutissement d’un processus démocratique. En revanche, quand, sur le même sujet, on examine de près ce qu’il en est avec la gouvernance mondiale telle qu’elle se présente actuellement, la situation devient moins claire, voire problématique. A cet égard en effet, le fait même d’envisager ‘une gouvernance mondiale sans peuple mondial pose directement la question de l’assise démocratique de l’autorité décisionnelle ou régulatrice’3. Sur base de ce qui précède, il y a lieu dès lors de se poser une série de questions relatives notamment à la notion de démocratie d’une part et (au degré de) son applicabilité à la gouvernance mondiale, d’autre part. Aussi, la présente étude va-t-elle examiner principalement dans quelle mesure le concept de gouvernance mondiale, telle que perçue en nos jours, répond ou ne répond pas aux exigences démocratiques. Ce faisant, notre première démarche va consister en une analyse rapide des deux notions de base auxquelles cette question fait référence, en l’occurrence d’un côté la notion de gouvernance mondiale, et de l’autre celle de démocratie. Nous essayerons de savoir en ensuite si la gouvernance mondiale est démocratique, avant de développer un certain nombre des recommandations. Celles-ci seront développées, comme l’on peut s’y attendre, dans le but de combler des défaillances, en termes de valeurs démocratiques, que nous aurons éventuellement identifiées dans le chef de la gouvernance mondiale. |
Exemplaren (1)
Barcode | Plaatskenmerk | Documenttype | Locatie | Afdeling | Statuut |
---|---|---|---|---|---|
117489R | RMA Mast CSEM/HStO 127 DIV/9 | Thesis | Royal Military Academy | BIBL ERM Cave | Uitgesloten van ontlening |