Résumé :
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Contributions à un colloque de 2009 d'historiens, de philosophes et de spécialistes des sciences politiques sur le concept de guerre majeure, et sur la pertinence d'une annonce de la fin des guerres interétatiques, guerres majeures, au profit de nouvelles formes d'affrontement : guerres insurrectionnelles, guerres irrégulières, etc.
Depuis 1945, la guerre a changé de visage au point qu'on hésite désormais à la nommer. Interventions extérieures, guerres irrégulières, conflits asymétriques ou " de basse intensité "... De nouvelles expressions sont apparues pour souligner la singularité du contexte stratégique contemporain. Ainsi les conflits actuels sont-ils souvent présentés comme l'antithèse des guerres d'autre fois, qui étaient " grandes ", " totales " et " majeures ". Que s'est-il passé ? Comment interpréter les mutations de la guerre ? Comment les Etats occidentaux, dont les armées semblent avoir intériorisé le modèle de la guerre majeure tout au long du XXe siècle, peuvent-ils relever les défis soulevés par les formes contemporaines de la conflictualité ? A l'âge de la mondialisation, qui voit émerger de nouvelles puissances, peut-on écarter tout scénario de guerre majeure ? Telles sont les principales questions posées dans cet ouvrage qui croise les regards d'historiens, de philosophies j et de politistes pour proposer une approche originale et synthétique des problèmes stratégiques d'hier et d'aujourd'hui. De la Guerre de Trente ans à la Guerre Froide, il apparaît que les guerres majeures ont profondément marqué l'histoire et la pensée stratégique en Europe. Au XXIe siècle, ha guerre devient à la fois plus limitée et moins lisible, au sens où la technologie ne représente plus la solution tactique adéquate et où la victoire politique tarde à se concrétiser. Le reflux des guerres majeures ne préfigure pas la disparition de la guerre. C'est la raison pour laquelle il ne faut cesser de la penser.
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