Abstract :
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Au fil des siècles s'est formé au coeur de l'Europe un pays qu'on appelle la Belgique. Mais, comme dit Philippe Geluck, c'est le pays le plus « schmurz » du monde. Pierre Stéphany n'analyse pas le mot, ni la chose. Il raconte seulement quelques moments significatifs d'une aventure nationale unique en son genre et leurs péripéties. Il rencontre les gens, il dessine le décor, il décrit les circons tances graves ou familières d'une époque ou d'une journée, pour constater chaque fois que la Belgique exista, existe et (mais là c'est moins sûr) existera. Ce livre n'est pas une démonstration, ni un traité savant, ni un exposé didactique. C'est une suite de récits, chacun autour d'une date : la première, 1430, l'entrée de Philippe le Bon à Bruxelles, la dernière, 2007, le premier gouvernement Yves Leterme, et entre les deux, 1789, la révolution manquée, 1830, la révolution réussie, 1880, cinquante ans après, 1932, la séparation administrative, 1950, la Question royale, etc. Treize chapitres ; il aurait pu y en avoir d'autres. L'anecdote y côtoie le document, les histoires se mêlent à l'histoire. L'auteur essaye de donner quelques clés, d'éclairer quelques modes de fonctionnement. Le tout dans l'espoir d'aider, au moins un peu, au-delà du surréalisme et au plus près des réalités, à comprendre le « schmurz » de cette Nation, de cet État - de ce peuple, le plus pacifique et le plus compliqué.
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