Titre : | Network-centric warfare dans le contexte des aéronefs (point de vue belge) |
Auteurs : | Stéphane Habiyaremye |
Type de document : | Thesis |
Editeur : | Brussels [Belgique] : Royal Military Academy, 2012 |
Article en page(s) : | 1 vol. |
Langues: | Français |
Tags : | Working paper ; CSEM/HStO 126 ; aéronefs ; Network-centric operations (Military science) |
Résumé : |
Network-Centric Warfare (NCW) est une conséquence logique de différents changements au sein de la société. L’économie a changé, en particulier après la chute du Mur de Berlin. L’évolution technologique s’est faite de façon exponentielle depuis la fin des années 80’, à un tel point qu’il est aujourd’hui difficile de rester à jour. Power Point, vidéo-téléconférence, courriel et autres applications des années 90’ sont déjà dépassés dans ce nouveau monde où les réseaux sociaux ont pris le dessus: Facebook et Twitter pour n’en citer que deux. Qu’on le veuille ou non, la technologie de l’information change de manière fondamentale la façon de communiquer, de travailler et de vivre. Nous sommes passés de l’ère industrielle à l’ère de l’information. Il ne faudra cependant pas perdre de vue que cette technologie n’est qu’un outil du concept NCW: la finalité repose sur la manière dont nous allons exploiter l’information car dans un conflit moderne, il devient essentiel d’obtenir la supériorité de l’information 2. Si le monde a changé, nos missions ont également changé. A côté des opérations militaires traditionnelles existent d’autres opérations dans lesquelles nous sommes en appui d’organisations non-militaires, avec lesquelles il faut coopérer. Il y a par conséquent beaucoup plus d’interactions et d’échanges d’informations entre les différentes organisations. Les origines3 de NCW remontent à 1996, mais c’est en 1998 que ce concept a été publié par le Vice-Amiral Arthur Cebrwosky, considéré comme le père fondateur de NCW, et John Garstka, également une référence en la matière4. Le but de ce concept est de permettre un échange d’informations aux différents niveaux de commandement afin de faciliter une prise de décision correcte, rapide et sécurisée pour dissiper le brouillard de la guerre5. L’idée d’exploiter cette quantité d’informations afin de modifier la conduite des opérations constitue pour le Vice-Amiral Cebrowski une révolution dans les affaires militaires6. S’il est évident que les réseaux jouent un rôle essentiel dans NCW, il faut également prendre les aspects organisationnels et procéduraux en compte: in fine, il faudra adopter un changement d’attitude qui permettra de créer les effets désirés sur le champ de bataille. A l’instar des autres pays, la Belgique s’inscrit dans ce contexte: que ce soit dans un environnement professionnel ou privé, tout le monde adhère à cette nouvelle tendance. La toile et les réseaux mobiles ont fait leur apparition, modifiant les règles du commerce, en particulier dans le domaine des échanges financiers7. Nous sommes aujourd’hui noyés dans une masse d’informations, sans même savoir si elle est exacte ou pas. Dès lors, comment prendre une décision fondée sur un raisonnement, par opposition à une décision fortuite? Ce phénomène ne sera pas sans impact sur la Défense belge qui doit aujourd’hui comme beaucoup d’autres pays opérer dans un contexte joint et multinational8. C’est pourquoi la Belgique a décidé de suivre le mouvement initié par les Etats-Unis, à une petite nuance près: si l’on parle de NCW aux Etats-Unis, la Défense belge parle de Netwok Enabled Capability (NEC) qui s’inspire fortement du NATO NEC (NNEC). Dans un premier chapitre, nous allons élucider les termes NCW et NEC, expliquer les principes de base et définir les facteurs conceptuels. Ensuite, nous détaillerons l’approche belge de manière générique en insistant sur la nécessité de travailler avec une architecture orientée service. Cette approche est valable pour toutes les composantes de la Défense. Enfin, nous illustrerons comment la Composante Air contribue au niveau national à la situational awareness9 via l’approche SNaMTI10, ce qui sera illustré par un exemple concret: le Renegade Information Distribution System (RIDS). Dans le deuxième chapitre, nous nous pencherons sur la Composante Air, en nous intéressant à ce qui a été fait dans un cadre national et OTAN. Nous identifierons les moyens de la Composante Air et verrons comment ils sont insérés. Les opérations Unified Protector (OUP) et ISAF11 permettent d’illustrer l’importance croissante du concept NCW. Une analyse des évolutions planifiées qui s’inscrivent dans le contexte de NEC à la Composante Air fera également partie de ce chapitre. Dans le troisième et dernier chapitre, nous nous tournerons vers l’avenir pour identifier ce que nous devons faire afin de rester à jour. Si nous avons d’ores et déjà certains éléments de NEC en place, il va de soi que nous ne pouvons pas rester sur nos acquis, vu l’évolution de l’environnement sécuritaire. Il faudra répondre à certaines exigences minimales et en permanence garantir une intégration de toutes les sources de renseignements, afin de permettre à la Composante Air de s’engager dans des opérations avec un maximum de chances de succès. Enfin, les faiblesses et les menaces liées à l’implémentation de NEC seront évoquées. Au niveau des moyens NEC de la Composante Air, l’étude est essentiellement axée sur sa capacité de combat, à savoir le système d’arme F-16. Le processus suivi consiste à considérer les éléments nécessaires pour mettre ce système d’arme en oeuvre: parmi les inputs, on distinguera une capacité C2ISR12, une capacité de planification ainsi qu’une capacité d’appui, l’output du processus étant les missions effectuées au profit des différents clients. L’idée maîtresse est de raccourcir le cycle input/output, d’où la question à laquelle nous tenterons de répondre: sur quels paramètres peut-on agir pour réduire le temps qui s’écoule entre la préparation de l’Air Task Order (ATO) et l’exécution de la mission dans un sens large, c’est-à-dire en y incluant l’évaluation. D’autres systèmes d’armes de la Composante Air, comme les hélicoptères et les Unmanned Aerial Vehicle (UAV) peuvent effectuer des missions ISR, mais ne seront pas analysées en profondeur; de même, les avions de transport ne font pas l’objet de cette étude. Cependant, en particulier pour les UAV’s, il serait opportun d’en faire l’analyse à l’occasion d’un travail de recherche dédié, vu l’importance probable des UAV’s dans les opérations futures. Le cadre de l’étude s’étend à l’horizon 2025: ce choix correspond au retrait d’emploi du F-16, mais se justifie également par le fait qu’il est extrêmement complexe de faire des prévisions technologiques à plus long terme. |
En ligne : | http://units.mil.intra/sites/UBDef-BUDef/These/115543R.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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115543R | RMA Mast CSEM/HStO 126 DIV/29 | Thesis | Royal Military Academy | BIBL ERM Cave | Exclu du prêt |